Ambiances lacustres

L’eau est mémoire. Mémoire du monde. L’homme y retrouve ses origines. Ses palmes, ses branchies, sa légèreté foetale. Sa liberté d’esprit, d’espace et de temps.
Pas de repère, pas de carrefour. Nul autre cadran que celui des nénuphars qui projettent leur ombre mouvante sur le sable blanc.
Tantôt lunaires, tantôt foisonnants, les paysages se succèdent à l’infini. Epurés par l’eau froide.
Mais bientôt, l’eau se réchauffera sous le soleil d’été. Elle s’alourdira de quelques milliards de créatures diaphanes : daphnies, cyclopes et diatomées.
Le lac deviendra jungle obscure où roseaux, joncs et rubaniers rivaliseront sans merci. Course pour la lumière. Course pour la vie.